Et Dieu créa la PERIDURALE

Bon, dimanche 8 novembre 2015. Marathon Nice-Cannes à l'ordre du jour. Je me dis en rigolant (bon, qu'à moitié, OK) que je vais vraiment m'y inscrire histoire d'en finir avec tout ça.

Je ne pensais en aucun cas que j'allais anticiper de un jour et demi le truc pour vivre mon MARATHON à moi.

Bon j'avoue qu'au niveau temps j'aurai pu faire mieux. D'ailleurs, j'ai quasiment mis deux heures de plus que les pronostics de la sage femme. Pourtant, j'ai tout donné promis ;-).

Il se trouve que je n'étais plus vraiment seule à pouvoir changer la donne, et bien qu'il y ait eu des hauts et des bas, comme d'habitude, je n'ai jamais trouvé l'épreuve aussi belle que quand j'ai franchi la ligne d'arrivée.

Sauf que là, finalement, la ligne d'arrivée n'est qu'une ouverture pour toute la vie, puisque la nôtre en sera changée à tout jamais.

Bien sûr, notre merveille finit forcément sur la plus haute marche du podium au palmarès des plus beaux bébés ;-). Bon, pour dire vrai, c'est plutôt la plus haute marche en ce qui concerne le poids à la naissance, la quantité de cheveux sur le caillou et le volume sonore dégagé à chaque changement de couches et/ou bain. A en finir par appeler la DASS.

Bon bref, finalement un "bon" souvenir, car quoi qu'il en soit, un accouchement, comme une épreuve ou un entraînement, on ne s'attend pas forcément à ce que tout roule comme une lettre à la poste, tout se mérite....

Et le mérite est encore plus grand quand on se passe de la seringue salvatrice, qui aide à surmonter les côtes qui s'affichent sur le monito. Sur le coup, j'ai été faible. J'ai pris la seringue, le produit, l'anesthésie et la facilité. Après tout, difficile de choisir la difficulté et la souffrance quand tout cela peut s'alléger d'un coup d'aiguille ( cela dit en passant, le coup a fait tellement mal que j'ai trouvé que c'était finalement le plus mauvais moment à passer de ces 8h de temps).

Donc la souffrance oui, mais bon, pas trop quand même. Superwoman, trop peu pour moi. Certaines parties de la grossesse, du tout début à la toute fin, ont été suffisamment désagréables pour prolonger la chose.

Au final, un marathon d'environ 8h - ça dépend si on compte l'échauffement :-) - toujours vue mer et en musique - pour la meilleure des récompenses au monde.

Bah oui, Cheriefm pendant quelques heures en salle d'accouchement ça n'a pas de prix, même si les slows et ballades à 3h du matin n'ont pas forcément été d'un entrain fou.

Du reste, pas de miracle, comme pour tout, un peu de sérieux et d entraînement aident toujours, y a ni de miracle, ni de fumée sans feu. Faut pas s attendre à boucler l épreuve en 4h si on mange des Schokobons pendant 9 mois.